728 x 90

Alpes : toujours plus haut

img

Quel plus beau contexte que celui de l’altitude pour s'évader, se ressourcer, se recharger. Un séjour dans les Alpes est une véritable bouffée d’oxygène, l’air y est frais et vivifiant. Et on peut profiter de cet environnement d’une multitude de façons entre activités physiques, culturelles, détente, remise en forme et même gastronomie.

« La montagne »… Ce fut le titre d’une chanson à succès de Jean Ferrat qui louait ainsi la beauté des paysages et les bienfaits de l’environnement montagnard. Néanmoins, cet artiste fut écologiste avant l’heure car il montrait du doigt l’urbanisation galopante due à l’apparition de nouvelles activités de loisirs.

En effet, pendant très longtemps, les deux ressources principales des Alpes étaient l’agriculture, notamment l’élevage, et l'exploitation des forêts. On fabriquait essentiellement du fromage, des objets usuels en bois, des meubles ou des outils pour les travaux des champs ; les femmes filaient la laine ou faisaient de la dentelle. Certains de ces travaux sont devenus un véritable artisanat : jouets en bois, couteaux, mobilier, draps,… Au début du XXe siècle, la pratique du ski en hiver et de la randonnée en été, a attiré les sportifs dès les années 30. Mais la révolution vient des années 70 ; des petits villages se sont transformés en stations de ski et l’on a vu pousser des tours de béton au milieu de la montagne vierge. Le mode de vie des habitants a été transformé. Ils sont devenus commerçants ou moniteurs de ski l’hiver, tout en conservant néanmoins leur activité d’agriculteur ou d’artisan l’été. Une manne économique pour ces régions pauvres, trop longtemps oubliées.


 

Authenticité


Aujourd’hui, pour préserver la montagne, on limite les constructions, les chalets de bois aux toits de lauzes prennent de la valeur, et certains vacanciers commencent à préférer les petits villages de caractère, un peu éloignés des pistes, aux grosses structures, plus grouillantes de monde.

La montagne fait désormais partie des lieux où l’on vient d’abord pour se ressourcer tant sur le plan physique que culturel. Nul ne nie les bienfaits de l’altitude qui apporte un grand bol d’air frais, surtout aux citadins qui luttent toute l’année contre la pollution. Mais on y recherche une certaine authenticité, et des villages organisent des randonnées, des visites commentées, des veillées, des soirées gastronomiques pour retrouver les plaisirs d’antan.


 

Jeux de glisse


Quand on pense aux Alpes, on pense ski, neige, glisses… Normal, car ce massif constitue la première zone de loisirs d’hiver à travers toute l’Europe. C’est dans les années 1890 que naquit vraiment le ski dit alpin d’abord en Autriche, puis en France grâce à Henri Duhamel qui avait ramené à Grenoble une paire de skis suédois achetés à l’Exposition universelle de 1896. A travers le XXe siècle, le ski alpin connaîtra bien des évolutions jusqu’aux nouvelles glisses qui font aujourd’hui fureur. C’est vers 1995 que débute l’époque du surf. Nombre de pros se rappellent le quasi-décès d’une autre nouveauté : celle du monoski. Le ski alpin "traditionnel" n’est pas pour autant mort et propose de nouvelles variantes très séduisantes : le ski d’alpinisme ou de randonnée, dont le grand domaine est celui du hors-pistes et de la neige vierge, et pour les as, le "ski extrême". 

Le télémark est aussi une nouveauté. Sa diffusion est limitée, malgré son aspect rétro et curieusement ludique : on descend avec des talons libres, en multipliant pour tourner de drôles de génuflexions. Autre invention, le free style. Cette discipline, longtemps réservée à une élite de skieurs, semble s’affirmer, grâce au moins à deux facteurs : d’une part, l’impact de la télévision, d’autre part, la création de "snow-parcs". Ce sont des zones sécurisées et fermées, bénéficiant généralement d’un petit télésiège. Elles sont parsemées d’obstacles progressifs, qui permettent de répéter sauts ou figures diverses, des moins aux plus acrobatiques. 

Enfin, il ne faut pas oublier le ski de fond qui conquiert les pentes alpines les plus douces avec les traces bien parallèles que réclame la technique dite alternative.