C’est le nouveau sport à pratiquer sans plus attendre si vous voulez sculpter et raffermir votre silhouette façon Elle Mac Pherson, The Body. Vite, chaussez votre engin à deux roues !
Les beaux jours n’ont pas encore totalement disparus. C’est donc le bon moment pour découvrir le skike et en devenir totalement accroc. Un : parce que tout le monde peut en faire, même les sédentaires, même les personnes en surpoids. Deux : parce qu’on ressent de pures sensations. Trois : parce qu’on se muscle et on s’affine de façon ludique.
Le confrère du ski de fond
Tout commence en Autriche lorsque le fondeur Otto Eder pense à élaborer un substitut du ski de fond afin de pouvoir continuer à s’entraîner l’été, lorsque la neige est fondue. Cet inventeur met donc au point un engin doté d’un socle d’une structure très basse et de deux grosses roulettes à air. Véritables pneus, cinq fois plus gros que les roulettes de roller, elles permettent de skiker sur tous types de revêtements (route, gazon, terre battu…) et de franchir des obstacles facilement, comme les trottoirs. Par la suite, Otto Eder s’associe à une entreprise allemande afin de développer son projet. Résultat : le skike connaît un fort engouement en Autriche, en Allemagne où ils sont près d’un million de skakeurs, et en Suisse. Contraction du mot « skike » pour patin et « bike » pour bicyclette, le skike (prononcez skaïke) n’est pourtant ni un patin à roulette ni un vélo. Les guidons sont remplacés par des bâtons, comme au ski de fond, pour reproduire des mouvements et poussées identiques.
En France, le skike en est encore à ses balbutiements, bien qu’en seulement quelques mois, il compte déjà 150 000 adeptes. L’aventure commence surtout au Salon de la Randonnée en mars dernier. « Le skike a séduit les bases de loisirs et, très curieusement, les gens habitant en montagne, vraiment emballés par ce nouveau support », explique Claude Delguel, Président de la fédération de marche nordique. Voilà pourquoi 90 % des skikeurs font du ski de fond à côté, aimant retrouver cette sensation de liberté dans la nature. Claude Delguel est confiant. Il pense que cette activité suscitera autant d’engouement que la marche nordique qui, elle, a dépassé le cap du million de marcheurs ! Seule différence ? Si la marche nordique séduit tous les âges, même au-delà de 50 ans, le skike attire surtout les trentenaires et les quadras. « Le skike séduit aussi énormément les personnes pratiquant du fitness car elles retrouvent une façon efficace de s’entraîner et de se raffermir », note Claude Delguel. Selon notre spécialiste, après une heure trente de skike, les fessiers ont tellement travaillé qu’il faut s’asseoir sur un coussin !
En pratique
C’est très simple. On faufile ses pieds (habillés, de préférence, de chaussures spécial ski de fond ou de baskets) dans le socle et on les attache avec les sangles de façon à bien les caler. Peu importe votre pointure, il suffit juste de procéder à un petit réglage avec la talonnette de l’appareil pour l’ajuster et avoir un maintien complet de la jambe et du pied. Pour se protéger d’éventuelles chutes, on enfile un casque, des genouillères et des coudières. Nous voilà fin prêtes à réaliser le balancement alternatif, les bras et les pieds allant dans une seule et même direction pour prendre de l’élan. Les bâtons aident à reproduire les mêmes gestes que ceux réalisés au ski de fond et à retrouver des sensations identiques, en descente ou sur du plat, jusqu’à 30 km/h.
On travaille quoi ?
Les chaînes musculaires et articulaires. Le système cardiovasculaire est aussi renforcé. Résultat : on se muscle en douceur et on sculpte rapidement l’ensemble de la silhouette. « Le travail de dépense calorique est très important, précise Claude Delguel. Une heure trente de skike équivaut à 4 heures de footing, soit un peu plus de 1000 calories brûlées. N’est-il tout de même pas un peu difficile de tenir 1 heure trente lorsqu’on est débutant, voire sédentaire ? « Pas du tout, répond notre intervenant. Deux séances suffisent à maîtriser les mouvements du skike et à en prendre possession très facilement. Les débutants s’adaptent très bien, notamment parce qu’il y a dix minutes d’entraînement, de mouvements à réaliser et d’étirement ». Il n’existe aucune contre-indication particulière, sauf pour les personnes dotées de hanches artificielles. Les personnes en surpoids peuvent skiker sans problème. L’utilisation des bâtons permettant d’alléger d’environ 30 % les pressions sur les chevilles, les genoux et les hanches. Les roulettes facilitent le mouvement enchaîné et alternatif très doux et les articulations ne sont pas malmenées.
Infos sur le skike : www.nordicwalking.com