Pourquoi les aliments les plus savoureux à déguster sont-ils toujours les plus caloriques ? Pourquoi faut-il choisir entre être mince et sûre de soi et être ronde et mal dans sa peau ? Pourquoi n'a-t-on pas envie, parfois, de se faire une crise d'ingestion boulimique de rondelles de concombres ? Est-on condamnée à se priver des bones choses toute notre vie, si l'on veut être mince et surtout le rester ? Pas forcément...
Aujourd'hui, manger est devenu un vrai calvaire. On se surveille, on calcule les calories ingérées, on culpabilise à la moindre bouchée de trop, on va même jusqu'à se dire régulièrement : demain, j'arrête. Comme si arrêter de manger, qui est pourtant aussi vital que boire ou respirer, pouvait être une fonction destinée à être mise sous le contrôle de la volonté. Mais ce n'est pas la mastication que l'on veut réussir à dompter, c'est le plaisir que l'on prend à grignoter. Parce qu'il s'agit bien là d'un plaisir. Lorsque les jours sont gris et que l'humeur reste maussade, qui mieux qu'une bonne tablette de chocolat saura nous consoler et stimuler notre production d'endorphines, hormones de la bonne humeur ? Lorsqu'on souhaite célébrer une joie ou un événement heureux, on se réunit autour d'une bonne table avec les gens que l'on aime, une table où la convivialité le dispute avec l'abondance des mets, et on mange avec plaisir sans s'en rendre compte. Idem pour un rendez-vous amoureux : déguster des toasts au foie gras accompagnés d'un Monbazillac, nos yeux noyés dans ceux de l'objet de nos désirs, est mille fois plus agréable, sensuel, aphrodisiaque que de mastiquer une salade verte en sirotant de l'eau minérale. C'est un fait, manger est un plaisir, et se restreindre en avalant uniquement des légumes bouillis le reste de sa vie n'est évidemment pas réalisable.
Ne pas tout mélanger
Il ne faut pas tout confondre. Il est illusoire de penser qu'en devenant une obsédée des aliments à faible valeur calorique, on vivra heureuse avec une taille fine toute sa vie. Il faut garder à l'esprit qu'il y a des natures de femmes qui brûlent plus d'énergie que d'autres, et qui, ainsi, auront énormément de mal à grossir malgré toute la nourriture qu'elles pourront ingérer. C'est injuste ? Peut-être, mais c'est comme ça. Il faut en tenir compte pour ne pas gaspiller toute son énergie à tenter d'approcher une silhouette qui ne correspond pas aux formes qui nous ont été génétiquement attribuées. D'un autre côté, ne pas se priver ne signifie pas non plus consommer de tout à l'excès. L'idéal serait de trouver un juste milieu, consistant à varier son alimentation au maximum tout en ayant une hygiène de vie correcte, consistant notamment en des règles de vie telles que de ne pas grignoter entre les repas, ne pas se resservir à table, et surtout être suffisamment à l'écoute de son corps pour s'arrêter de manger quand on n'a plus faim.
L'avis de Rachel Poncet, diététicienne au Sofitel les Célestin à Vichy.
« Gérer ses problèmes de poids, c'est avant tout réussir à gérer ses extras. Il faut parvenir à faire la différence entre manger une barre de chocolat et avaler toute la tablette. En fait, il ne faut pas que l'alimentation devienne obsessionnelle. Ce n'est pas un excès d'une seule fois qui fera varier sensiblement notre poids, mais plutôt les excès successifs et répétés. Il faut creuser dans notre passé pour comprendre les raisons de ces fringales : est-ce parce que l'on est devant un bon plat qui nous fait envie, ou bien est-ce pour combler un vide affectif ? Dans une consultation diététique, on pratique en réalité sur nos patients 80% de psy et 20% de diététique. Nous sommes là pour les aider à gérer ces extras là, car tout le monde sait comment faire pour maigrir, c'est de mettre ces théories en pratique qui pose un problème. On aide nos patients à faire des choix afin de ne pas les faire culpabiliser ni en même temps trop les restreindre. Le mieux est de ne pas se dire qu'on est au régime, sans toutefois succomber à l'appel du placard. Quand l'alimentation devient un refuge, il faut parvenir à maîtriser ses pulsions en reprenant mentalement le dessus et en tentant d'analyser la situation. Reporter son affectivité sur d'autres plans par exemple (travail, enfants...). Je voudrais souligner aussi qu'il ne devrait pas y avoir une silhouette standard, car le mal que l'on se fait en s'abstenant de manger est bien supérieur au mal que l'on ressent avec nos quelques kilos en trop. En consultation, on demande souvent au patient à partir de quel poids il se sent bien... et il faut apprendre aux gens à ne pas mettre la barre trop haut, ne pas se focaliser sur les stéréotypes maigrissimes et inaccessibles véhiculés par les médias. Il faut analyser ce que ce poids en moins va changer dans sa vie. Comme on choisit un psy, il faut être capable de choisir la diététicienne qui lui correspond pour parvenir à cette quête du bien-être. »
Ne pas tout mélanger
Il ne faut pas tout confondre. Il est illusoire de penser qu'en devenant une obsédée des aliments à faible valeur calorique, on vivra heureuse avec une taille fine toute sa vie. Il faut garder à l'esprit qu'il y a des natures de femmes qui brûlent plus d'énergie que d'autres, et qui, ainsi, auront énormément de mal à grossir malgré toute la nourriture qu'elles pourront ingérer. C'est injuste ? Peut-être, mais c'est comme ça. Il faut en tenir compte pour ne pas gaspiller toute son énergie à tenter d'approcher une silhouette qui ne correspond pas aux formes qui nous ont été génétiquement attribuées. D'un autre côté, ne pas se priver ne signifie pas non plus consommer de tout à l'excès. L'idéal serait de trouver un juste milieu, consistant à varier son alimentation au maximum tout en ayant une hygiène de vie correcte, consistant notamment en des règles de vie telles que de ne pas grignoter entre les repas, ne pas se resservir à table, et surtout être suffisamment à l'écoute de son corps pour s'arrêter de manger quand on n'a plus faim.
L'avis de Rachel Poncet, diététicienne au Sofitel les Célestin à Vichy.
« Gérer ses problèmes de poids, c'est avant tout réussir à gérer ses extras. Il faut parvenir à faire la différence entre manger une barre de chocolat et avaler toute la tablette. En fait, il ne faut pas que l'alimentation devienne obsessionnelle. Ce n'est pas un excès d'une seule fois qui fera varier sensiblement notre poids, mais plutôt les excès successifs et répétés. Il faut creuser dans notre passé pour comprendre les raisons de ces fringales : est-ce parce que l'on est devant un bon plat qui nous fait envie, ou bien est-ce pour combler un vide affectif ? Dans une consultation diététique, on pratique en réalité sur nos patients 80% de psy et 20% de diététique. Nous sommes là pour les aider à gérer ces extras là, car tout le monde sait comment faire pour maigrir, c'est de mettre ces théories en pratique qui pose un problème. On aide nos patients à faire des choix afin de ne pas les faire culpabiliser ni en même temps trop les restreindre. Le mieux est de ne pas se dire qu'on est au régime, sans toutefois succomber à l'appel du placard. Quand l'alimentation devient un refuge, il faut parvenir à maîtriser ses pulsions en reprenant mentalement le dessus et en tentant d'analyser la situation. Reporter son affectivité sur d'autres plans par exemple (travail, enfants...). Je voudrais souligner aussi qu'il ne devrait pas y avoir une silhouette standard, car le mal que l'on se fait en s'abstenant de manger est bien supérieur au mal que l'on ressent avec nos quelques kilos en trop. En consultation, on demande souvent au patient à partir de quel poids il se sent bien... et il faut apprendre aux gens à ne pas mettre la barre trop haut, ne pas se focaliser sur les stéréotypes maigrissimes et inaccessibles véhiculés par les médias. Il faut analyser ce que ce poids en moins va changer dans sa vie. Comme on choisit un psy, il faut être capable de choisir la diététicienne qui lui correspond pour parvenir à cette quête du bien-être. »