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Julie Zenatti "La clé de l'équilibre, c'est l'amour, avec un grand A"

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S.M. : De Lionel Florence à Jean-Jacques Goldman en passant par Axel Bauer, Rick Allison, Patrice Carmona et Patrick Fiori, que vous apportent les grands compositeurs avec lesquels vous collaborez ?
J.Z. : Ils m’apportent une vision différente de ce que je suis. Ce que j’aime dans l’échange avec les auteurs et compositeurs, c’est de ne pas leur dire ce dont j’ai envie, ne pas les guider sur un thème. Je les laisse "  libres " dans leur choix et leur composition, et m’observer. Axel a porté, par exemple, un regard très tendre et protecteur en écrivant " Couvre-moi ". Rick Allison, qui a composé avec Didier Golemanas " L’âge que j’ai ", a porté davantage son regard sur une femme qui s’exprime et trouve vraiment sa place. Lionel Florence, lui, a pris de moi le côté nostalgique d’une femme qui sait ce qu’elle veut et peut à la fois regretter ses choix de temps en temps. Chacun a vraiment une vision différente de la personne que je suis. Ce qui permet aussi à mes albums de ne pas dégager toujours les mêmes thèmes et les mêmes émotions.

S.M. : Vous êtes déjà double disque d’or. Que pensez-vous de cette récompense ?
J.Z. : C’est toujours un peu bizarre de ramener sa passion de la musique à des chiffres. Mais c’est à la fois grâce à ces récompenses que l’on sait si les gens se reconnaissent ou pas dans nos chansons. Cela me fait grand plaisir et avancer aussi. Avoir vendu 200 000 albums me permet de partir en tournée dès le mois de juin. Je suis ravie !
 
S.M. : Vous serez en concert en juin à La Cigale. Qu’est-ce qui vous a attiré dans le métier de chanteuse et son accomplissement sur scène au contact de votre public ?
J.Z. : Pour moi, le métier de chanteuse est avant tout de monter sur scène. Ce concert est donc la récompense de tout le travail effectué pendant un an et demi sur mon troisième album, soit huit ans au total, si je compte également les autres albums. Je vais enfin voir pour qui je chante et pouvoir partager. C’est un aboutissement.

S.M. : De votre côté, comment envisagez-vous votre carrière, quels sont vos projets et aspirations ?
J.Z. : J’espère pouvoir continuer à faire mes albums, à travailler avec tous ces gens qui, à chaque fois, me font grandir un peu plus, monter sur scène, faire de plus en plus de dates et de salles. Mais il est vrai que tout est arrivé comme par magie. Je me dis que cela peut s’arrêter tout aussi vite. Alors, je fais des projets mais pas sur du long terme. Parce qu’on ne sait jamais. Je ne veux pas me porter la poisse ! (Rires). Dans l’immédiat, mes projets sont évidemment de préparer mes concerts. Je serai le 22 mai à l’Hôtel de ville pour l’association Laurette Fugain et le 28 mai au Zénith de Paris avec les Enfants de la terre.
 
S.M. : On vous prête une histoire d’amour avec Patrick Fiori. Quelle amoureuse êtes-vous ?
J.Z. : Je ne parle pas de ma vie privée. Je suis quelqu’un de plutôt passionné, jaloux, romantique aussi. Je crois que ces trois adjectifs me vont bien.
 
S.M. : Comment parvenez-vous à cacher et à préserver votre vie privée ?
J.Z. : Je donne déjà tout ce que je suis dans mes albums. Après, il appartient aux gens de cerner plus ou moins ma personnalité et puis de savoir, au travers de mes mots, ce que je peux raconter de personnel, si jamais ils ont envie de le découvrir. Mais ils n’ont pas besoin de connaître les détails de ma vie privée, à savoir avec qui je dors ou dans quels endroits du monde je pars en vacances. La musique doit faire rêver. Il est nécessaire que je préserve ma vie de tous les jours.
 
S.M. : Comment, justement, êtes-vous dans la vie de tous les jours ?
J.Z. : J’ai la chance de me lever le matin pour faire ce que j’aime. C’est déjà un super booster dans la vie. Et puis j’ai autour de moi des gens qui sont là dans les bons et mauvais moments et qui m’aiment. Il s’agit d’une histoire de relations humaines. Sinon, je fais de la danse : du modern jazz. Et comme toutes les femmes, je suis au régime toute l’année. (Rires). Je me prive, parfois, je fais également attention car je suis une grosse gourmande. C’est un vrai problème. Avec ces emplois du temps chargés, on n’a pas forcément le temps de bien manger. Alors j’essaie d’avoir une certaine rigueur dans mon alimentation, de manger de tout, de boire beaucoup d’eau. Mais je pense que la clé de l’équilibre est l’amour avec un grand A. Aussi bien avec l’homme ou la femme de votre vie qu’avec les amis, la famille… C’est très important. Quand on se sent aimée et que l’on peut donner de l’amour, on est beaucoup plus équilibrée dans sa tête.