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L'obésité : causes, dangers, solutions

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À cette liste non exhaustive, s’ajoutent beaucoup d’autres facteurs que des études mettent en évidence comme les intolérances médicamenteuses.  C’est ainsi qu’on a appris depuis peu que la prise d’antibiotiques chez les enfants de moins de deux ans augmenterait le risque d’obésité infantile de 11 à 16 %. Finalement, c’est un grand nombre de nos comportements qui sont à revoir. Et peut-être que certaines habitudes d’autrefois ont du bon comme le fait de prendre cinq repas quotidiens réguliers qui - selon une étude récente franco-finlandaise- contribuerait à protéger les adolescents de l’obésité ou bien de consommer régulièrement des pommes car certains de leurs composés non assimilables permettent de développer la flore intestinale qui stabilise le métabolisme et crée le sentiment de satiété. Au tableau d’honneur, les Granny Smith qui enregistrent les meilleurs résultats. Souvenons-nous du dicton « une pomme par jour éloigne du médecin ».
Par ailleurs, on se rend compte que sur ce terrain-là, le psychisme a aussi son mot à dire.  Plusieurs études démontrent le lien entre des antécédents de violences psychiques, physiques ou des abus sexuels et l’obésité. Dix fois plus d’antécédents d’abus sexuels et quatre fois plus de violences physiques chez les femmes obèses que des femmes de corpulence moyenne. Ce stress post-traumatique énorme engendre des compulsions alimentaires (boulimie, grignotage..) et de fréquents troubles du comportement, parmi lesquels figure l’obésité. La nourriture, qui est un anxiolytique extrêmement puissant, est utilisée comme un calmant. Les personnes obèses, souvent coupées de leurs sensations et de leurs émotions, se construisent une enveloppe corporelle censée les protéger des agressions extérieures.
 
 
Témoignage
Estelle, 27 ans, se définit comme « 101 kg 400 pour 1,60 m. » « J’ai pris 8 kg en un an et demi.« Les personnes obèses se construisent une enveloppe corporelle censée les protéger. » Je me dégoûte tellement que je m’enferme chez moi et sors le minimum nécessaire juste pour faire les courses. Je suis en arrêt maladie depuis près de deux ans car j’ai fait une grave dépression après la mort de ma mère. Heureusement que je suis fonctionnaire mais j’appréhende de plus en plus le jour où je vais devoir reprendre. Pour le moment, on me dit rien officiellement mais mon chef de service comme la plupart de mes collègues ne comprend pas pourquoi je suis arrêtée depuis si longtemps. On me conseille de faire une demande auprès de la Cotorep. Je m’y refuse car je ne me considère pas comme handicapée même si mon poids m’empêche de faire un certain nombre de choses. Avec mon copain, nos relations sont au point mort. Je l’aime toujours mais notre quotidien est devenu tellement terne que je sens bien qu’il s’éloigne. Il est déjà parti à plusieurs reprises. Je redoute le jour où il va m’annoncer qu’il me quitte pour de bon. Pour me calmer de tout ce stress, je m’enferme, j’ouvre la télé et je mange, je mange. N’importe quoi. Le fait d’avoir de la nourriture dans la bouche me fait oublier mes soucis. Je ne rumine plus mes ennuis mais quelque chose qui m’apporte de la tendresse. J’en suis maintenant au stade où je cache soigneusement la nourriture, cela m’empêche de voir la quantité que j’absorbe. Pour que pas que mon copain se rend compte de ma boulimie, je descends plusieurs fois par jour la poubelle. Il a bien essayé de me parler au début mais je ne fais confiance à personne. Il n’y a que ce corps énorme qui me rassure. Depuis peu, j’ai pris l’habitude d’aller sur les forums pour discuter. J’ai l’impression que le fait de parler avec des gens comme moi va me permettre de sortir du sentiment que j’ai d’être emmurée dans mon propre corps. »