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Avec la luminothérapie, retrouvez le moral !

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Le déroulement de la séance

La lumière blanche sans UV utilisée fait appel à une technologie simple. Elle doit avoir une certaine puissance par rapport à la durée de la séance. Tout est dans ce rapport. " Pour faire des séances actuellement relativement courtes, à savoir 30 minutes, il faut 10 000 luxes ", donne comme repère le Docteur Christian Even. Le rendez-vous se déroule de la façon suivante : le patient est en face de la source lumineuse. Il se place de telle sorte que ses yeux soient à une bonne distance de la source lumineuse : environ à 25-30 centimètres. Il doit veiller à ne pas trop s’en éloigner pendant la séance. Sinon la lumière risque de moins l’éclairer et ainsi d’avoir moins d’effet. " Il suffit simplement de garder les yeux ouverts, sans forcément fixer la source lumineuse, mais de manière à ce que les rayons arrivent jusqu’à l’œil et puissent atteindre la rétine pendant 30 minutes. La séance n’est pas remboursée par la Sécurité sociale. La tarification peut-être différente d’un hôpital à l’autre car il ne s’agit pas d’un traitement répertorié précisément par la sécurité sociale. Les séances seront toutefois remboursées à l’hôpital. Mais une fois de retour à son domicile, le patient ne peut avoir un remboursement de l’appareil s’il décide d’en acheter un à titre personnel. Les lampes sont disponibles essentiellement dans les grands magasins d’électroménager, sur internet et chez des importateurs de matériel américain ou scandinave.

 
Les bienfaits de la luminothérapie

" Au final, au fur et à mesure des séances, les effets de la luminothérapie sur la dépression saisonnière sont un peu variables en pratique. Ils se manifestent en moins de deux semaines de traitement pratiqué tous les jours. Si au bout de quinze jours, le traitement ne fonctionne pas, il vaut mieux renoncer, conseille le psychiatre. Il peut arriver que le patient réponde dès les premières séances, au cours des deux, trois ou quatre premiers jours ". La luminothérapie a donc montré son efficacité sur la dépression saisonnière et les troubles du sommeil par décalage de phase. Dans ce dernier cas, il s’agit notamment de personnes qui ont des troubles du sommeil par avance de phase. Concrètement, elles tombent de sommeil à 20 heures et se réveillent dans la nuit vers 4 heures du matin. " Certes, ces individus peuvent se recycler tout seuls par effort important, mais ils ne gagnent pas beaucoup d’heures de sommeil et se redécalent en revenant ensuite à leur cycle naturel, remarque notre intervenant. Une anomalie sur l’un des gènes d’horloge a même été identifiée chez une famille de personnes qui ont des troubles du sommeil par avance de phase. Tout se passe comme si ces gens avaient un cycle trop court (de quelques heures en moins) au lieu d’en avoir un de 24 heures comme tout le monde. Résultat ? Arrivés à 20 heures, le soir, ils dorment ". La photothérapie a ainsi une réelle efficacité sur les troubles du sommeil par retard de phase.  " Il y a aussi des extensions d’indications au traitement de la dépression pendant la grossesse pour éviter de donner des psychotropes aux jeunes femmes durant cette période ". En revanche, rien n’a été testé et donc prouvé scientifiquement en ce qui concerne les personnes qui commencent un régime sous la forme d’une restriction alimentaire pendant l’hiver et qui sont parfois très déprimées au début de leur programme d’amincissement, souvent à l’origine de privations.
 

Des effets secondaires rares

Quant aux effets secondaires, ils sont assez rares. " On enregistre des maux de tête peu intenses, des insomnies, de la fatigue visuelle à la façon des personnes qui travaillent sur un ordinateur pendant toute la journée et des picotements oculaires, précise notre spécialiste. Les vertiges sont peu fréquents. Ces effets secondaires sont modestes en intensité et transitoires en début de traitement, seulement pendant les trois premiers jours s’ils sont présents. Au niveau des contre-indications, il faut citer toutes les pathologies ophtalmiques graves comme le glaucome, les pathologies rétiniennes. " À elle seule, la dégénérescence maculaire constitue une contre-indication, met en évidence le Docteur Christian Even. Mieux vaut donc avoir l’avis de l’ophtalmologiste qui fera un bilan auparavant pour avoir un point de repère si jamais il y a un problème. Il pourra éventuellement demander à revoir le patient, ce qui est rare, en dehors de la dégénérescence maculaire qui touche essentiellement des personnes âgées ".