728 x 90

« Je veux des fesses musclées et rebondies »

img

Entretien avec le Dr Franck Ouakil, chirurgien esthétique plasticien à Paris
« J’observe que la problématique de l’augmentation du volume de la fesse était jusqu’à présent occultée. Mais aujourd’hui, la tendance de la culture européenne est d’assumer les contours et les formes. Le modèle c’est plus Beyoncé qu’Arielle Dombasle. D’ailleurs, on souhaite moins enlever sa culotte de cheval qu’harmoniser sa silhouette en assumant sa féminité. Les femmes attachent à cette partie de leur corps autant d’importance qu’aux seins ; et je me suis rendu comte, avec le développement des techniques à quel point cela occasionne beaucoup de souffrances chez un grand nombre d’entre elles.
Les implants fessiers et le lipofilling sont les deux techniques utilisées pour l’augmentation des fesses. Je parlerai également de la technique du Macrolane™ à la fin de l’entretien.
Pour la première technique, on dispose actuellement de différentes prothèses, rondes et ovales principalement, avec des profils bas et haut qui tiennent compte des spécificités anatomiques de chaque patiente. Cette technique consiste à introduire l’implant dans le muscle du grand fessier qui est suffisamment épais pour être scindé en deux feuillets. Je dis à mes patientes que cela est comme un chausson aux pommes. Avec cette technique, on effectue une même cicatrice pour les deux côtés des fesses. Située dans la partie basse du pli fessier, elle est imperceptible et impalpable, bref invisible. Avec le gel cohésif contenu dans ces implants intramusculaires, il n’y a aucun risque que la prothèse bouge. Cette technique offre l’avantage d’éviter les asymétries et de permettre un travail harmonieux. Elle crée un épaississement des fesses et non des fessiers, ce n’est pas la même chose.  Par ailleurs, elle ne permet pas l’augmentation de toute la fesse. Pour moi, cela reste la technique de référence. Elle est définitive.
Une dernière innovation, venue du Brésil — pays connu pour être un spécialiste en ce domaine — consiste à combiner cette technique avec celle du lipofilling. Cette dernière utilise la graisse prélevée sur certaines zones du corps, retaillant ainsi la taille ou l’intérieur des cuisses par exemple. Cette graisse est préparée, filtrée, centrifugée et réinsérée en graisses adipocytaires dans les autres endroits que les implants. Elle permet ainsi de galber et de resculpter les courbes du corps, de remplir les creux et de créer des courbes homogènes principalement à partir du bas de la fesse. « Contrairement à l’intervention sur les seins, on peut se faire opérer sur les fesses à tout âge »Beaucoup de patientes demandent à ce que leur graisse soit réutilisée sur d’autres parties du corps ou sur la visage, pour rehausser des pommettes par exemple. L’opération doit être effectuée lors de la même intervention car la graisse enlevée ne peut pas se stocker.
Avec les implants et la lipostructure, le patient dispose d’une chirurgie très complète. Les indications sont rigoureuses. Pour cette chirurgie de la peau, il convient que celle-ci soit tonique. J’ai récemment refusé d’opérer une ancienne obèse qui avait perdu 60 kg. Pour ce type de cas, on oriente plutôt vers un lifting des fesses qui est un acte lourd occasionnant des cicatrices importantes. Avec notre technique, même si les cicatrices sont minuscules, il est essentiel de prévoir une immobilisation de 2 à 3 semaines et de s’attendre à des douleurs parfois importantes pour lesquelles je prescris des antidouleurs puissants. Contrairement à l’intervention sur les seins, on peut se faire opérer sur les fesses à tout âge. Bien entendu, comme je l’ai précisé, la qualité de la peau est déterminante.
Pour finir, parlons du Macrolane™. Cette méthode assez utilisée offre le désavantage d’être résorbable, réversible et très chère en ce qui concerne l’intervention sur les fesses. Elle s’adresse donc à des cas qui ne peuvent pas être traités par la chirurgie.  Ce produit de comblement n’est pas dangereux ; il a été interdit dans les seins parce que son injection causait des problèmes pour la transparence des images radiologiques.  J’utilise cette technique en complément des implants pour combler certains creux et rectifier de légères dysmétries sur de petites surfaces. 



Les différents types de fessiers
Il existe quatre formes différentes de fessiers, peu importe votre origine. Cela revient à mesurer deux points – la partie supérieure du fessier et la partie inférieure. En les mesurant, on obtient quatre formes de fessiers : en A, en V, ceux qui sont plutôt carrés et ceux qui sont plutôt ronds. Médecins et patients sont d’accord, la plus jolie est incontestablement celle dite en A. Celle dont les patients se plaignent le plus est la forme carrée. La plus disgracieuse est la forme en V suivie du fessier rond – mais loin derrière. La forme A est celle que l'on cherche à obtenir la plupart du temps.