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La contraception, 4ème génération déjà

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Depuis qu’elles sont commercialisées en France, les pilules en sont maintenant à leur 4ème génération. Ce terme fait référence à l'évolution de leur composition et à leur dosage en  œstrogènes et progestatifs dans le temps. Il existe plusieurs « générations » de pilule dont les effets secondaires et les risques pour la santé varient en fonction de la date de leur mise sur le marché.
 
Les pilules de 1ère  génération (Triella), apparues dans les années 1960, fortement dosées en œstrogènes ont pour effets secondaires entre autres : le gonflement des seins, les nausées, les migraines, les troubles vasculaires et la rétention d’eau.
 
Celles de 2ème génération (Minidril, Adepal, Trinordiol), commercialisées dix ans plus tard, contiennent des progestatifs dont la composition a permis d’avoir des effets secondaires moindres. Elles présentent néanmoins toujours un risque de thrombose veineuse parmi leurs effets secondaires.
 
Les années 90 sont celles de 3ème génération qui associent trois nouveaux dérivés synthétiques de la progestérone : le désogestrel, le gestodène et le norgestimate. Elles ont été créées pour diminuer les effets secondaires des précédentes pilules.Or, aucune étude n’a depuis démontré que les pilules de 3e génération avaient un intérêt clinique supplémentaire sur les effets indésirables comme l’acné, la prise de poids, les nausées, les jambes lourdes, les mastodynies, la dysménorrhée, l’aménorrrhée ou les ménométrorragies. « À noter : depuis septembre 2012, les pilules de 3è et 4è génération ne sont plus remboursées par l’Assurance maladie. »Par contre,  les risques d'accident thrombo-embolique semblent plus élevés. Selon certains médecins, les progestatifs plus faibles utilisés ne contrebalancent pas suffisamment les effets de l’estrogène.
La pilule - non référencée comme telle – Diane 35 - combinant oestrogène (éthinyloestradiol) et progestatif (acétate de cyprotérone),  permettait de traiter l’acné tout en protégeant des grossesses. Elle a été retirée du marché en raison de ces risques et du fait qu’elle était trop largement utilisée comme contraceptif en l'absence d'acné.
  

Le cycle menstruel féminin est régulé par de nombreuses hormones dont les plus importantes sont : les œstrogènes dont les variations de concentration permettent l'ovulation ; la progestérone qui stimule l'utérus afin d’y accueillir l'ovule fécondé. La contraceptionà proprement parler consiste à empêcher l'ovulation ou la fécondation. Quand il s'agit d'empêcher la nidation de l'ovule fécondé, c'est-à-dire de l'embryon, il faut alors parler de contragestion. Le plus souvent, les contraceptifs combinent plusieurs effets.