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Glamour et athlétique... Le patinage artistique

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Des chorégraphies artistiques, des exploits athlétiques, des rires, des larmes, des injustices, et parfois des scandales. Voilà un condensé de ce que le patinage artistique peut produire au plus haut niveau. Un spectacle tel, que les audiences télévisuelles sont souvent vertigineuses. Mais avant d’en arriver à ces sommets, il faut en passer par un long apprentissage.

Ceux qui mettent encore en doute l’aspect sportif du patinage artistique devraient essayer de faire des triples sauts pendant 4 minutes (temps du programme long). Il suffit de voir l’essoufflement des champions, à la condition physique pourtant parfaite, pour comprendre à quel point ce sport est exigeant.
Au fil des années, les sauts sont devenus de plus en plus difficiles à exécuter. Les images des concours olympiques des années 50 ou 60 aident à comprendre combien la discipline a évolué et à quel point les concurrents sont désormais de parfaits athlètes. De plus, les entraîneurs se sont adjoints des chorégraphes pour améliorer l’aspect artistique.
Mais, au-delà de tous ces atouts, les champions doivent bénéficier de soutiens politiques importants afin de ne pas être lésés par ceux qui font la pluie et le beau de temps dans les patinoires : les juges. Or, la frontière entre le lobbying et le marchandage frauduleux est souvent ténue. Témoin, le scandale des derniers Jeux Olympiques où, pour la première fois, le CIO a du remettre deux médailles d’or dans la même épreuve, afin de rattraper une injustice flagrante !
 

Des frais qui s’élèvent avec le niveau du pratiquant

Avant d’en arriver au plus haut niveau et à ses intrigues florentines, le patinage artistique est avant tout un sport. Première préoccupation : la patinoire. Les clubs de patinage sont, évidemment, tributaires de cette installation. Aussi, certains départements ne comptent qu’un seul club de patinage artistique. La distance est donc, souvent, le premier ennemi des apprentis champions.
Mais ensuite, le patinage est un sport qui développe une très bonne coordination gestuelle, réclame, on l’a vu, une condition physique sans faille, et exige une musculature fine mais bien réelle. Sur les portés des compétitions en couple, les hommes tiennent parfois leurs partenaires à bout de bras. À ce régime, chaque kilo compte !
Il existe plusieurs spécialisations, une fois les bases acquises. La compétition individuelle (homme ou femme), par couple, ou encore la danse sur glace qui se pratique également en couple et qui se distingue de la compétition « classique », par un académisme bien moindre. Si le programme long est le "chouchou" des retransmissions télévisées, il existe également, en compétition, des figures imposées et un programme court.
Pour la patineuse débutante, le matériel requis tient surtout en une bonne paire de patins. Il est important de bien préciser à l’achat qu’il s’agit de patinage artistique, afin de ne pas se retrouver avec des lames de Hockey, qui n’ont rien à voir ! Ensuite, l’inscription au club et la licence suffisent. C’est seulement pour atteindre le haut niveau que les frais commencent à s’accumuler. Les costumes, l’appointement d’entraîneurs et de chorégraphes, la location de l’ensemble de la patinoire pour répéter son programme à échelle réelle... Tout cela fait du patinage artistique un sport dont le très haut niveau n’est pas évident à atteindre.

 
L'avis de Katia Krier, entraîneur fédéral 
Selon Katia Krier, la pratique du patinage, comme loisir, ne nécessite aucune aptitude spéciale à la base. Les qualités développées sont : le sens de l’équilibre, le maintien, et un certain entretien musculaire des jambes et des lombaires. Mais dès 6 ou 7 ans, les éducateurs repèrent les éléments les plus doués, ceux qui ont une bonne qualité de glisse et un bon « coup de patin ». Ainsi, les plus prometteurs sont invités à rejoindre des groupes de compétition (chaque club en possède un), dès l’âge de 8 ou 10 ans. Cela nécessite des horaires scolaires aménagés. Pour les séances elles-mêmes, un échauffement préalable est indispensable avant de monter sur la glace.
« L’école de glace » coûte environ 300 euros par mois, auxquels il faut ajouter le prix de la licence : 53,14 euros pour la compétition, 30,63 euros pour le loisir. Quant au matériel, il est de l'ordre de 90 euros pour des patins de loisir, voire le double et parfois beaucoup plus pour la compétition, ainsi que les déplacements.