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Etre parent face au surpoids de son enfant

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Les conseils doivent être particulièrement adaptés à l’enfant. Par exemple, tous les pseudo “régimes” ou méthodes miracles pour perdre du poids que certains adultes sont prêts à tenter (régime de la soupe aux choux, diètes protéinées, ...) doivent être encartés chez l’enfant car ils présentent des risques pour sa santé. Plutôt que d’angoisser, les parents ont surtout intérêt à avoir une attitude positive, constructive, accompagnatrice vis-à-vis de leur enfant.

Quelques idées pour favoriser chez l’enfant l’adoption de bonnes règles d’équilibre alimentaire : le faire participer à l’élaboration des listes de courses, à la préparation des repas,... lui faire découvrir le maximum d’aliments, de saveurs, de textures... permet également de lui inculquer une large palette de connaissances et d’être ouvert à la diversité alimentaire. L’acte de manger doit rester un moment de plaisir avant tout, pour l’enfant comme pour ceux qui l’entourent. Selon le Dr Dominique Adèle Cassuto, médecin nutritionniste à l’Hôpital de l’Hôtel-Dieu à Paris, « il faut veiller à ce que l’enfant ne se conforme pas aux usages collectifs de la vie en société plutôt que de suivre les signaux individuels de faim et de rassasiement ». C’est-à-dire que les parents sont importants pour aider l’enfant à dissocier les comportements alimentaires qui peuvent être guidés par la mode, les habitudes, la publicité... de ceux qui sont générés par les manifestations de son corps (avoir faim, être rassasié,...) ; les seconds étant évidemment ceux à privilégier pour couvrir correctement les besoins de l’organisme, sans excès.

Dans tous les cas, la première mesure éducative vis-à-vis de son enfant est de ne pas employer le mot “régime” et de ne pas lui évoquer cette idée en permanence. Ce mot est devenu tellement évocateur de restriction et de contraintes qu’à lui seul il peut suffire à démotiver un enfant. Chez un enfant en surpoids, il faut PO-SI-TI-VER parler d’équilibre alimentaire, d’activité physique et d’hygiène de vie pour le stimuler, lui donner envie de s’impliquer un peu.
 

Quand consulter ?
 
En période de doute sur le profil pondéral de son enfant, il est toujours préférable de consulter un spécialiste pour avoir son avis.« Lorsqu’un enfant est obèse, cela nécessite une prise en charge médicale complète, parfois lourde » Il ne faut pas penser que le fait de consulter un spécialiste va dramatiser la situation ou effrayer votre enfant en lui faisant penser qu’il a quelque chose de grave. Au contraire, car les spécialistes sont là pour rassurer et mettre la priorité sur la croissance de votre enfant. Bien sûr, si votre enfant a un trouble spécifique qui doit être corrigé, le spécialiste va faire les bilans nécessaires pour résoudre ce trouble, mais il doit surtout accompagner, rassurer et aider justement les parents et l’enfant à mettre en place des mesures simples d’équilibre alimentaire au quotidien si cela semble insurmontable. Il est également là pour vous éviter d’instaurer par vous-même des mesures hygiéno-diététiques qui ne lui sont pas forcément adaptées. Il est donc préférable que les parents soient impliqués tôt avec un spécialiste dans la prise en charge de l’enfant pour qu’il y ait un dialogue, et que le spécialiste puisse tenir compte du vécu des parents, de leurs impressions, de leur implication pour orienter au mieux ses conseils.
 
 
Qui consulter ?
 
Le médecin généraliste n’est pas spécialisé. Mais il peut vous aider à dépister un surpoids chez votre enfant.
Le pédiatre est le spécialiste de l’enfant. Il est apte à vous alerter s’il y a un risque de surpoids chez votre enfant. Il peut alors vous donner les premiers conseils et vous orienter vers un médecin nutritionniste si nécessaire.
Le médecin "nutritionniste" peut évaluer le surpoids d’un enfant, ses origines, ses complications éventuelles, et mettre en place la stratégie de prise en charge adaptéeprécisément à l’enfant.
Le diététicien est le spécialiste de l’alimentation. Il donne les conseils alimentaires adaptés, en tenant compte des habitudes alimentaires, des préférences gustatives, des connaissances culinaires ; il donne des idées de recettes, de menus, d’équivalences...