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Le vieillissement : les maux de la personne âgée

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L’inactivité
 
Dans notre société, le statut social des personnes âgées est profondément marqué par les contraintes de la retraite comme cessation totale d’activité rémunérée. La “mise à la retraite” constitue une véritable coupure dans la vie de l’individu qui, à cause de son âge, est exclu du monde du travail, source essentielle de sa reconnaissance sociale.
La question de la retraite peut également être posée en d’autres termes en évoquant ce qu’il est possible  d’obtenir par cette liberté toute nouvelle : les individus peuvent dorénavant jouir de ce dont ils ont été plus ou moins privés à savoir, le temps de s’occuper d’eux-mêmes, de se cultiver de découvrir le monde et les autres... Or, de ce point de vue, les retraités ne sont égaux ni socialement, ni culturellement. Les problèmes financiers, la santé, la perte d’intérêt, les habitudes antérieures, peuvent en limiter l’accès. En effet, les loisirs ne sont pas accessibles à tous, mais ils ne sont pas non plus uniformément souhaités par tous.  Certains peuvent  se montrer anxieux face à cette situation nouvelle car la retraite suppose le passage du rôle de travailleur, assujetti à des normes et des règles objectives, à celui de retraité qui ne comporte que ses normes propres.  Le sujet doit donc édifier ses propres règles, la mise à la retraite supprimant les exigences externes et le laissant momentanément désorienté, angoissé, parfois déprimé, toujours incertain.« Le sujet âgé oublie le nom des personnes qu’il vient de rencontrer, leur numéro de téléphone.... Bien que la mémoire des “faits anciens” ne soit pas altérée, la mémoire des “faits récents” fait défaut. » Plusieurs études ont d’ailleurs montré que les sujets âgés qui souffrent le plus de la retraite sont ceux qui ont investi massivement dans leur travail et pour lesquels, en dehors de la profession, il n’existait aucune autre source de satisfaction. Toutefois, pour la plupart des individus, la retraite ne pose que quelques problèmes d’adaptation transitoires. Dans la mesure du possible, la reprise d’une autre forme d’activité doit toujours être encouragée.  L’inactivité étant une des difficultés principales de la retraite, l’absence de loisirs semble relativement préjudiciable. Il est important que le retraité acquière de nouvelles habitudes, se crée de nouveaux réseaux relationnels, s’investisse dans d’autres activités...