En principe, la corpulence d’une personne est définie par l’Indice de Masse Corporel (IMC) qui prend en compte la taille et le poids. Chez l’enfant, cet IMC correspond à son âge et sa taille et est calculé par rapport à des courbes reconnues par le corps médical international. Les courbes dites normales montent lorsque l’enfant a un an, âge au cours duquel les petits sont toujours rondelets. Ensuite, ces courbes vont diminuer jusqu’à l’âge de 6-7 ans, signe que l’enfant perd du poids et donc qu’il grandit. Puis, elles remontent régulièrement et progressivement jusqu’à l’âge de 18 ans. Il y a obésité lorsque les courbes augmentent avant l’âge de 6 ans. On parle alors de rebond précoce d’adiposité. « Il ne faut pas que la corpulence de l’enfant dépasse ce que nous appelons le 97e percentile des courbes de référence.« Il est faux de penser qu’un enfant obèse est passif et inactif. Sinon, c’est que les parents le sont aussi. » Au-delà, l’enfant est confronté à l’obésité », explique Martine Freydefont, diététicienne en pédiatrie au CHU de Clermont-Ferrand. Cette spécialiste est l’un des auteurs du livre « l’obésité des jeunes n’est pas une fatalité (Editions ADN Genève), écrit par une équipe de Clermont-Ferrand composée de médecins spécialistes, de psychologues et de diététiciens et qui s’est mobilisée pour aider les enfants à justement sortir de leur obésité. « Le titre de ce livre est une façon de montrer que malgré cette société au sein de laquelle il y a de plus en plus d’enfants obèses, il existe des moyens de pallier ce phénomène », précise Martine Freydefont.
Les moyens mis en œuvre pour stopper cette prise de poids anormale et aider l’enfant doivent s’imbriquer les uns aux autres. Sa prise en charge doit donc tenir compte de son poids et de la façon dont il va être possible de le stopper, de son alimentation, de son éventuelle sédentarité et d’un soutien psychologique et familial.