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Hasta Siempre Cuba !

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Les plus belles cités coloniales d’Amérique latine

Le castrisme a également influencé indirectement le paysage urbain de Cuba. Aujourd’hui, l’île offre l’un des témoignages les plus éloquents de l’architecture coloniale d’Amérique latine et des Caraïbes. Avec l’avènement de la révolution cubaine, le pays a été préservé de toute spéculation immobilière. La plupart des édifices sont donc restés en l’état. Résultat : si un grand nombre d’entre eux mériteraient d’être rafraîchis, l’ensemble conserve énormément de charme.
Contrairement à d’autres pays des Antilles, les villes cubaines n’ont pas bougé et distillent une magie sans pareille. Parmi les plus spectaculaires, citons La Havane. Ville fascinante, la capitale cubaine est à la hauteur de sa légende. Si la pauvreté et le délabrement n’ont pas disparu depuis la crise des années 1990, la politique de restauration de la Habana Vieja, entreprise depuis 1982 grâce aux fonds débloqués par l’Unesco, a permis de rénover le cœur historique de la capitale. Ensemble architectural colonial le plus significatif d’Amérique latine et inscrit au patrimoine de l’humanité, il fait peau neuve. Modèle du genre, le centre de La Havane a retrouvé son lustre et s’est imposé comme la grande réussite de la politique architecturale du régime castriste. Ses multiples places (plaza de Armas, plaza de la Catedral, plaza Vieja), ses magnifiques palais pastels et ses belles églises continuent de structurer l’espace et l’imaginaire. Un détour par les musées, le Prado et le Malecón (promenade du front de mer) confirmeront l’impression première. Autre ville illustrant l’architecture coloniale : Cienfuegos. Construite au XIXe siècle par des Français, la ville jouit d’une immense baie, la plus profonde du pays, d’une jolie presqu’île (Punta Gorda) et d’un centre-ville charmant, propre et aéré. Son architecture néoclassique, bien préservée, la place au rang des monuments nationaux. Les Cubains, rarement à court de surnoms, l’appellent la « perle du sud ». Enfin, comment ne pas parler de Trinidad ? Ville coloniale la mieux conservée de l’île et classée au patrimoine de l’humanité, la commune s’est imposée comme l’un des sites touristiques majeurs du pays. Une simple balade dans le vieux centre historique pavé, articulé autour de la plaza Mayor qui aligne les superbes palais coloniaux, transformés pour la plupart en musées, suffit à comprendre l'enthousiasme suscité. C’est dans les alentours, dans la Vallée de los Ingenios (toujours classée au patrimoine mondial de l’humanité), que se développa l’industrie sucrière. Une balade dans ce superbe domaine permet de redécouvrir cette période de l’histoire cubaine.
 

Ritmo a Santiago

Cité tout aussi incontournable que celles du trio colonial énoncé plus haut : Santiago de Cuba est la deuxième ville du pays. Ici, c’est la culture afro-caribéenne que l’on retiendra plus que son centre historique. Et pour cause, en termes de kilomètres, les côtes jamaïcaines et haïtiennes sont bien plus proches que La Havane. Terre viscéralement musicale, entièrement dévouée au rythme et à la mélodie, Santiago accouchera entre autres du son et de la révolution cubaine. Cocktail explosif porté à un haut degré d’incandescence, le carnaval irradie et électrise la ville durant la dernière semaine de juillet. Un conseil, mettez-vous de suite aux cours de danse… Littéralement amoureuse de la musique et de la danse, Cuba a donné naissance à une variété de styles et de genres assez impressionnants. Une fois atterri sur le territoire, on sent très vite la différence avec l’Europe. Ici, la musique est omniprésente, indispensable… hasta siempre !