728 x 90

Glissez sur l’eau avec l’aviron

img

Apprendre à naviguer au fil de l’eau, c’est simple avec l’aviron. Pratiqué en solitaire ou en équipe, ce sport d’endurance a de nombreux avantages. En plus de vous aérer l’esprit, il peut même vous faire perdre du poids. Alors, jetez vos kilos à l’eau !

L’aviron est un sport de glisse qui se pratique en plein air pour les loisirs ou la compétition, selon votre niveau et vos objectifs. Les premiers usages de la rame remontent à l’Antiquité. Aujourd’hui, il existe différentes formes de pratique comme l’aviron de mer… Au total, en 2004, ce sont près de 65 000 licenciés qui sont répartis dans 384 clubs dans toute la France. Cette discipline complète fait appel à l’ensemble des groupes musculaires et à une bonne coordination des gestes.
 
Des avantages pour le coeur
L’aviron est bon pour la santé. La preuve : sa pratique est conseillée aux insuffisants coronariens. Ce sport entraîne le cœur à l’effort, renforce les groupes musculaires et diminue le stress. L’effort plus ou moins intense permet aussi d’éliminer les sucres et les graisses en excès (voir notre encadré " L’avis de Yannick Le Saux, directeur technique national à la Fédération française des sociétés d'aviron "). L’aviron peut donc s’intégrer au programme d’une perte de poids. Il vous apporte aussi beaucoup de souplesse grâce aux étirements qu’il favorise. Et contrairement aux idées reçues, ramer redonne le moral. Ce sport se pratique entre amis en toute convivialité. Et comme on le sait, l’union fait la force. C’est pourquoi cette discipline développe aussi l’esprit de compétition. Voilà encore une belle occasion de partager de bons moments en groupe !
 
Les conditions
Pour bien débuter, il est conseillé de s’inscrire dans l’un des 384 clubs affiliés à la Fédération française des sociétés d’aviron (FFSA) (voir notre encadré " Pour plus d’informations "), le plus proche de chez vous. Vous pouvez commencer à ramer à tout âge. Vos enfants peuvent apprendre dès l’âge de 11 ans (catégorie benjamin). Quant à vous, vous pouvez rejoindre la section " loisir " de votre club. Reste à suivre les séances d’initiation et d’apprentissage qui débutent en septembre de façon à pouvoir préparer des sorties de randonnées ou bien encore à participer à des compétitions dès le printemps suivant. Vous pouvez également vous inscrire en tant que débutante tout au long de l’année ou suivre des stages d’initiation dans certains clubs qui proposent ce genre de commodités. Pour cela, vous devez généralement vous conformer à certaines obligations. D’après le règlement de sécurité de la FFSA, vous devez être capable de nager 25 mètres et de vous immerger (attestation d’aptitude fournie par les pratiquants majeurs ou leur représentant légal pour les mineurs). Lors de votre première inscription, veillez notamment à présenter un certificat médical établi par votre médecin généraliste et attestant l’absence de contre-indication à la pratique des activités physiques sportives. En l’occurrence, ici : l’aviron.

aviron ©IGOR MEIJER/FFSA

 
Les bases de l’équipement
Côté équipement, un minimum est nécessaire. L’été, munissez-vous simplement d’un short, d’un tee-shirt, d’une casquette ou d’un bandeau et d’une crème solaire protectrice. Si le temps est plus frais, protégez-vous avec un pantalon de survêtement, des collants ou un cuissard de cycliste et un sweat-shirt. Vous devez être à l’aise dans vos vêtements. Mieux vaut ne pas avoir de poche afin de ne pas vous accrocher les mains pendant que vous ramez. Vous pouvez pratiquer en chaussettes dans la plupart des bateaux. Inutile donc de vous payer des chaussures de sport qui risquent de rester sur le ponton pendant toute la sortie en eau. Au final, le coût de la cotisation dépend des conditions d’accueil de chaque club. Il prend en compte la licence et le droit d’utiliser les installations et les bateaux ainsi que les services proposés par chaque club.
 
Les débuts, en solo ou à plusieurs
Pour vos premières sorties, vous filez le plus souvent en yolette à quatre rameurs et un barreur. Il s’agit de bateaux d’apprentissage larges et donc stables qui bénéficient des mêmes installations que les bateaux de compétition. Unique différence : la seule présence d’un barreur vous libère de la prise en charge de la direction. Vous pouvez ainsi vous concentrer en toute tranquillité sur votre pratique. Parfois, vous pouvez aussi avoir recours au Bateau Découverte. Ce bateau individuel, très stable et très sûr, vous permet d’appréhender l’aviron dans de bonnes conditions. Le fait d’être seul vous aide à mieux saisir les effets de vos actions dans le bateau. En revanche, vous devez gérer seule votre direction. Mais pas de panique car ce bateau est spécialement conçu pour emmener un deuxième rameur ou un passager. D’autres embarcations – les Ramaplan ou les Ramtonic – servent également à la découverte de l’aviron dans certains clubs.
 
La technique
Vous apprenez à vous déplacer sur l’eau grâce à votre bateau et ses avirons. Pour y parvenir, vous devez en permanence propulser, équilibrer, diriger votre embarcation et coordonner l’ensemble " rameur-bateau-avirons ". Propulser correspond à l’action permettant de faire avancer votre embarcation à partir d’un appui. Equilibrer signifie mettre le bateau dans une position stable garantissant votre sécurité et votre bonne installation pour avoir une action efficace. Pour cela, vous devez maintenir votre corps dans le plan vertical (axe longitudinal de l’embarcation) et stabiliser le bateau en ajustant la hauteur des poignées des avirons. Et diriger implique d’influer sur la direction du bateau grâce aux avirons et / ou au gouvernail pour se déplacer.
aviron ©IGOR MEIJER/FFSA
« « À partir de 40 minutes d’exercice, vous commencez à perdre du poids et beaucoup d’eau » »Vous utilisez alors souvent les manœuvres suivantes : nager (avancer) en tirant sur les avirons ; dénager (reculer) en poussant sur les avirons ; virer (tourner) en nageant plus fort ou avec plus d’amplitude d’une bordée (bord) que de l’autre ; rabattre (faire demi-tour) en nageant d’une bordée et en dénageant de l’autre.
Votre mouvement doit être cyclique et comporte deux phases essentielles. La phase d’appui au cours de laquelle vous coordonnez l’action de vos jambes, de votre tronc et de vos bras afin d’assurer la propulsion et l’accélération de votre embarcation. La phase de replacement consiste à vous replacer et à récupérer pour entamer une nouvelle phase d’appui. Ces deux phases sont mises en rapport par deux phases de transition qui, comme leurs noms l’indiquent, sont le dégagé et la prise d’eau. Pour plus d’efficacité, appliquez-vous à réaliser correctement chacune de ces actions à un rythme adapté. Votre technique repose donc sur l’ensemble de ces procédés destinés à vous déplacer de façon plus économique et efficace. Après, à chaque rameuse, son style propre.
 
 
La sécurité, stable
Certes, vous avez toujours des chances de vous retrouver à l’eau mais vous ne tombez en général pas de bien haut puisque vous êtes initialement au niveau de la surface de l’eau. Les cas sont rares, mais ils existent. Sachez toutefois que les bateaux d’aviron servant à la découverte et à l’apprentissage sont plus larges et plus stables que ceux utilisés pour la compétition. Une fois le bateau équipé, ces avirons servent de balancier et ont donc tendance à le maintenir de façon stable sur l’eau. Souvent, quand les rameurs tiennent fermement les avirons avec les palettes posées à plat sur l’eau, le bateau est alors comparé à un trimaran car il fait preuve de stabilité.
 


L’avis de Yannick Le Saux, Directeur technique national à la Fédération française des sociétés
d'aviron
" L’aviron a des bienfaits sur votre santé. Il est connu comme l’un des sports les plus complets grâce aux mouvements qu’il engendre. Car la rameuse utilise l’ensemble de son corps. C’est-à-dire que tous les muscles entrent pratiquement en jeu dans le déroulement du geste de l’aviron. Puisque, au niveau musculaire, la rameuse pousse sur ses jambes, tire avec ses bras et utilise également son tronc pour ajouter de la force dans l’exécution de son mouvement. Pour les personnes qui pratiquent en loisirs de détente, l’aviron a une phase d’entraînement qui dure au moins une heure. Du coup, sur le plan énergétique, il est un sport d’endurance complet qui utilise toutes les formes de production d’énergie. Il favorise une perte de masse grasse. A partir de 40 minutes d’exercice, vous commencez à perdre du poids et beaucoup d’eau. D’où la nécessité de vous hydrater comme dans tous les autres sports d’endurance.
Les phases d’échauffement et de récupération sont par conséquent très importantes dans cette discipline. Car l’aviron demande à utiliser à la fois l’ensemble du corps mais aussi toute sa capacité respiratoire et circulatoire. Pour cela, il suffit effectivement de pratiquer un petit échauffement au sol. Des exercices simples d’étirement et d’assouplissement adaptés au geste de la rameuse, pendant un quart d’heure, préparent également à la sortie en bateau. Après, il est essentiel de récupérer. Vous pouvez toujours faire un léger footing avec quelques exercices d’étirements et d’assouplissements.
Une fois prête, il faut être bien consciente de toutes les précautions à prendre et des mouvements à éviter. Assurez-vous d’être confortablement bien installée dans votre bateau d’aviron. C’est-à-dire qu’il est toujours nécessaire de faire attention au réglage de ce qu’on appelle la coulisse et également de la barre de pied. D’une façon générale, les conseils sont donnés par le moniteur du club. Mais un mauvais réglage peut effectivement être la source de difficultés, soit d’un mal de dos, ou éventuellement, d’un mal aux jambes. Concernant les contre-indications, elles sont peu nombreuses. La première est à la fois évidente et très importante. Vous ne pouvez faire de l’aviron si vous ne savez pas nager. Pratiquez toujours en fonction de vos possibilités et de votre potentiel. Et ne cherchez pas à faire des séances trop longues, surtout les premières fois. A vous de varier les embarcations. Généralement, la variété des bateaux mis à disposition est d’une grande richesse. Une deuxième contre-indication est aussi à prendre en compte. Si vous n’aimez pas un bateau, ne le prenez pas et choisissez-en un autre pour un meilleur confort. Enfin, l’aviron a l’intérêt de pouvoir s’adapter à tout problème qui pourrait être présent. Même les handicapés parviennent à en faire ".
 


Pour plus d’informations :
Fédération française des sociétés d'aviron
17, boulevard de la Marne
94 736 Nogent-sur-Marne Cedex
Tél. : 01 45 14 26 40
Internet : www.avironfrance.asso.fr